Avec l’incertitude commerciale qui plane au-dessus de nos têtes, surtout avec les remous politiques et économiques aux États-Unis, les entreprises d’ici n’ont plus vraiment le choix : il faut repenser l’exportation. Et surtout, s’adapter. Mais attention, exporter ailleurs, ce n’est pas juste une question de logistique ou de faire traduire son site Web. C’est une véritable transformation qui touche le cœur de nos organisations : la gestion de projet.
Sortir de sa zone de confort… géographique et stratégique
Pendant longtemps, exporter voulait souvent dire traverser la frontière pour vendre chez nos voisins du Sud. C’était simple, pratique et ça fonctionnait bien. Mais aujourd’hui, les nouvelles réalités commerciales, les tensions politiques et les possibles surtaxes nous forcent à regarder ailleurs.
Imaginez une PME d’ici qui, du jour au lendemain, voit ses coûts exploser à cause d’un changement de politique américaine. Ce n’est pas de la fiction, c’est une réalité qu’on anticipe activement. D’autres marchés comme l’Europe, l’Afrique francophone, ou l’Amérique latine deviennent donc des solutions valables. Mais ils viennent avec leur lot de défis.
Une gestion de projet plus agile, plus globale… et plus humaine
Gérer un projet d’exportation vers un nouveau marché, ce n’est pas comme gérer un projet interne. Il faut composer avec des barrières culturelles, des règlements changeants, et souvent, des chaînes logistiques plus complexes. Le gestionnaire de projet devient stratège, communicateur, coach, et parfois devient même diplomate !
Les méthodes traditionnelles doivent être complétées par des approches plus flexibles comme le Lean, le Scrum ou les méthodes hybrides. Il faut apprendre à gérer dans l’incertitude, à prioriser différemment et à coordonner efficacement à distance.
Avant même de commencer : une phase d’initiation stratégique
Avant de faire ses valises pour aller prospecter un nouveau marché, il faut prendre un temps d’arrêt. On parle ici d’études de marché approfondies, oui, mais aussi d’analyse des risques, de capacité à livrer, de positionnement de l’offre et surtout d’alignement des équipes.
Tu ne vends pas un produit de la même façon au Brésil qu’en Belgique. Et c’est là que ton plan de match, ton modèle d’affaires bien définit dans ta stratégie d’entreprise, fait toute la différence. Nous devons s’adapter à un nouveau marché et non l’inverse.
La coordination interservices : plus qu’un détail logistique
Un projet d’exportation, ça fait vite ressortir les forces et les faiblesses d’une entreprise. Le département des ventes se heurte à des objections qu’il n’avait jamais vues. Le marketing réalise que ses personas ne fonctionnent plus. La production doit adapter ses processus. Et les finances doivent jongler avec des devises, des règles fiscales et des modes de paiement qui sortent du cadre habituel.
C’est à ce moment que la coordination devient essentielle. Il faut briser les silos et mettre tout le monde autour de la table. Le gestionnaire de projet devient alors un facilitateur de collaboration.
Le facteur humain : toujours au cœur du projet
Ce n’est pas parce qu’on parle de marchés, d’opportunités et de gestion qu’on doit oublier l’humain. L’inconnu, ça fait peur. Sortir de son marché traditionnel, c’est insécurisant. Et c’est normal.
Les gestionnaires de projet doivent prendre un rôle de leaders positifs. Ils doivent rassurer, clarifier, fédérer. C’est leur responsabilité de créer un climat de confiance, de célébrer les petites victoires et de valoriser chaque contribution. Parce que oui, même le responsable de l’entretien peut avoir une idée qui fait toute la différence dans le succès du projet.
Heureusement, on n’est plus en 1964. Il existe aujourd’hui une panoplie d’outils qui peuvent nous aider : Que cela soit des plateformes garder le fil de toutes les étapes ou des outils co-création à distance, ces outils ne font pas le travail à votre place, mais ils aident à structurer, à suivre l’avancement et à mieux collaborer.
Conclusion : bien gérer, c’est mieux exporter
S’ouvrir à de nouveaux marchés, ce n’est pas juste une stratégie d’affaires. C’est une stratégie de gestion. C’est l’occasion de revoir ses processus, de professionnaliser ses pratiques et de faire grandir son équipe. C’est le genre de transformation qui rend les entreprises plus fortes, plus agiles et plus durables.
Alors la prochaine fois que vous pensez à l’exportation, pensez aussi à votre façon de gérer les projets. Parce que oui, les deux vont de pair. Et la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à faire ça seul. Il y a des experts, des outils, des ressources pour vous guider.
Exportez mieux. Gérez autrement. Et visez loin.
Comme le mentionnait Darwin : « Ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui survivent, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux au changement. »
À propos de l’auteur
Conseiller en commerce international et marketing chez Développement PME
Combinant près de 20 ans d’expérience dans le domaine de la vente et du marketing, Jean-Sébastien a su se démarquer par son leadership dynamique et sa volonté d’aider ses clients à exceller selon leur plein potentiel. Il a œuvré dans plusieurs sphères d’activité et sera en mesure de vous accompagner dans vos projets de commerce international. Jean-Sébastien ajoutera une profondeur incontestable dans l’analyse de vos marchés et de votre compétition, il vous aidera à déployer des stratégies de pénétration et à optimiser la gestion de vos ressources internes.