Dans un contexte de pandémie, le masque est devenu le symbole de la lutte contre la COVID-19 et l’objet de la contestation des mesures sanitaires. Alors que l’inquiétude face au coronavirus grandit, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte la communauté mondiale que la COVID-19 a provoqué une pénurie mondiale d’appareils de protection respiratoire (APR) de type N95. Face à cette pénurie de masques des options de désinfection d’APR de type N95 ont été étudiées comme stratégie de dernier recours dans le but de permettre la réutilisation de ces masques normalement destinés à un usage unique.
Pour cette raison, un projet de recherches multicollaboratif, qui regroupe des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), de l’université Concordia et de l’École de technologie supérieure (ÉTS), a été lancé. L’objectif du projet est de concevoir un masque élastomère réutilisable pour remplacer les APR de type N95. Le masque doit être fabriqué en totalité au Québec avec des produits locaux.
Dans le cadre du cours à la maîtrise de gestion de projet à l’UQAR, la conception de la coquille et des attaches du masque par l’équipe de l’UQAR a été évaluée au niveau du volet gestion du contenu. Cet article est le premier d’une série d’articles qui seront publiés sur les aspects incontournables de la gestion de contenu. Le but est de présenter l’identification des parties prenantes par rapport au projet.
La partie prenante d’un projet est définie comme: « tout individu, groupe ou organisme qui peut affecter, être affecté ou se croire soi-même affecté par une décision, une activité ou le résultat d’un projet, d’un programme ou d’un portefeuille. »[1].
Plusieurs outils étaient utilisés pour arriver à dresser la liste des parties prenantes notamment les réunions, les remue-méninges et les recherches sur internet.
Les réunions étaient tenues avec l’auxiliaire de recherche impliquée dans le projet de masque, elle-même étudiante à la maîtrise en gestion de projet. Sa mission était d’expliquer le contenu du projet avec les étudiants de gestion de projet.
Les séances de remue-méninges ont permis de définir les différentes catégories pour lesquelles les parties prenantes peuvent être classées : le commanditaire, le chef de projet, l’équipe projet, les clients, les utilisateurs des masques, les fournisseurs, les concurrents et les pouvoirs publics.
Les recherches sur internet ont offert des sources d’information diversifiées et complémentaires aux autres outils d’identification des parties prenantes. Cela a permis de mieux connaître les intérêts des parties prenantes, leur participation, leur influence ainsi que leur impact potentiel sur la réussite du projet.
Voici un exemple de certaines des parties prenantes identifiées (figure 1) :
Figure 1 – Parties prenantes projet de masque réutilisable élastomère.
Le prochain article portera sur l’identification des attentes des parties prenantes dans ce même projet.
[1] Institute, P. M. (2021). Guide du corpus des connaissances en management de projet (PMBOK® guide) – septième édition et le standard pour management de projet
À propos de l’auteur
Elhem Bouzidi
Elhem BOUZIDI est diplômée en management d’affaires internationales (baccalauréat et maîtrise). Elle détient aussi un DESS en gestion par objectif. Actuellement, étudiante à l’UQAR en gestion de projet. Elhem a travaillé comme experte auprès du gouvernement tunisien en création des microprojets dans une optique de création d’emplois. Elle a assuré l’accompagnement des jeunes entrepreneurs dans leurs processus d’implantation des projets. Elhem était responsable RH dans un établissement financier au gouvernant tunisien avec qui elle a participé au projet de mise en place de l’ISO 9001. Elle a présidé le comité de communication de ce projet. Elhem est actuellement fonctionnaire dans le gouvernement de Québec au ministère du Conseil Exécutive en tant qu’administrative en RH. Ses intérêts futurs portent sur la gestion des projets complexes à l’international et les programmes de développement national.