L’impact de la capacité d’absorption sur l’engagement
Lors de cette conférence au Colloque 2022 du PMI Lévis-Québec, c’est en utilisant l’image de quatre roues d’engrenage (voir Figure 1) que sont présentés les résultats préliminaires d’une recherche doctorale portant sur la capacité d’absorption des connaissances des cadres intermédiaires et celle de leurs employés en contexte de mise en œuvre de projets en continu et en simultané. Plus précisément, il est expliqué la composition d’une capacité d’absorption des connaissances dans un contexte de projet, ce qui pourrait l’affecter et comment cette dernière affecte l’engagement des cadres intermédiaires et de leurs employés dans la mise en œuvre d’un projet.
Figure 1. Les 4 phases de la capacité d’absorption des connaissances – Résultats préliminaires
Le contexte de cette recherche s’inscrit dans le secteur bancaire où plusieurs cadres intermédiaires et leurs employés ont été rencontrés ainsi que des personnes ayant la responsabilité de préparer la mise en œuvre de projets. Les rencontres ont été réalisées en individuel et en groupe de discussion. Un recueil de six cents (600) pages d’informations pertinentes et plus de dix mille sept cents (10 700) lignes de commentaires ont été analysés.
Les résultats préliminaires de cette recherche avancent que le processus de la capacité d’absorption se compose de quatre phases (voir Figure 1) soit l’acquisition, l’assimilation, la transformation et l’exécution. Le processus est schématisé de sorte que le destinataire du changement reçoit d’abord les artéfacts reliés au projet à la phase d’acquisition, prend connaissance des artéfacts à la phase d’assimilation et intègre progressivement de nouvelles routines à la phase transformation. Finalement, la phase de l’exécution est atteinte lorsque l’apprenant exécute parfaitement ses routines de travail tel que le projet l’exige.
Toujours selon les résultats préliminaires, chaque phase aurait un ordre précis, agirait à titre de déclencheur de phases subséquentes, serait influencée par des facteurs qui lui sont propres et aurait possiblement un impact sur l’engagement des destinataires du changement. Enfin, un caractère dynamique du processus de la capacité d’absorption permettrait un allez retour entre les trois premières phases avant que l’apprenant puisse arriver au point d’exécution souhaité par le projet.
La conférence se termine par quelques pistes de solution telles que l’utilisation de laboratoires virtuels d’apprentissage, des méthodes d’apprentissage expérientiel, des pratiques réflexives et des propositions d’outils de rétroactions positives. Des exemples concrets sont également mis de l’avant pour illustrer la capacité d’absorption des connaissances par les apprenants. Cela permet de mieux comprendre qu’un contexte de multiprojets en continu et en simultané apporte un défi de taille lors de la mise en œuvre des projets.
À propos de l’auteur
Détentrice d’un baccalauréat en administration spécialisation finance, d’une maîtrise en administration des affaires et doctorante en management de projets, madame Chevrette a concentré sa carrière dans le milieu bancaire. Son parcours lui a permis d’accéder à divers postes en gestion, en conseils stratégiques et en gestion de projets pancanadiens. En 2016, elle a décidé d’entreprendre un parcours doctoral. Cette décision s’inscrivait autant dans la voie de son propre développement que dans un désir profond de produire de nouvelles connaissances entourant la gestion de projets. Les défis organisationnels en matière de performance étant toujours aussi nombreux, madame Chevrette continue de conjuguer sa carrière professionnelle à titre de gestionnaire de projets avec celle de chargée de cours et de doctorante. Sa quête de trouver des solutions concrètes aux problématiques réelles et actuelles auxquelles sont confrontées les entreprises demeure au coeur de ses volontés.