Une partie de la localisation des participants

Claire Pascot|

Organisé par le PMI France le 21 octobre dernier, Claude Émond offrit généreusement un webinaire réunissant plus de 400 participants issus de toute la francophonie. Ce partage mettait de l’avant le savoir-être, plutôt que la technique, soulignant ainsi l’importance du développement personnel et des relations humaines dans la gestion de projets et la création de valeur. Trois grandes idées structuraient cette présentation : le pourquoi, le comment, et le quoi, offrant ainsi une perspective approfondie sur la manière d’aborder les projets de manière plus humaine, collaborative et durable.

Le POURQUOI : Le savoir agir ensemble

La nécessité de créer de la valeur qui profite à tous est essentielle. Il a été rappelé que l’adage « Seul tu vas vite, ensemble tu vas loin » reflète parfaitement l’esprit de collaboration nécessaire à la réalisation de projets significatifs. Dans le contexte actuel de l’anthropocène, où l’humain est devenu la principale force de changement sur Terre, il est essentiel de travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes globaux, notamment ceux liés au climat et à l’environnement.

Au cours de ses 40 ans d’expérience, Claude a pu noter la résistance naturelle que nous avons face au changement. Il est souvent difficile de quitter le statu quo, rien n’est permanent et le changement est inévitable. En effet, pour réaliser une transformation positive, nous devons accepter de changer ensemble, et ce passage doit inévitablement se faire par l’innovation. L’innovation, source d’évolution, découle souvent de projets. Ceux-ci ne sont pas uniquement des moteurs de progrès pour l’humanité, mais ils concernent également toutes les autres espèces vivantes avec lesquelles nous partageons un même écosystème. Nous sommes donc tous interdépendants dans ce grand écosystème, et le Agir concrètement ensemble, est présenté comme une façon de faire une réelle différence et engendrer un résultat.

Le COMMENT : L’alignement et le savoir-faire ensemble

Claude nous a notamment cité Simon Sinek, un penseur de la gestion, pour expliquer qu’il existe deux manières principales pour un leader d’influencer les autres : par la manipulation ou par l’inspiration. Cela s’inscrit dans un modèle de leadership où le leader, plutôt que de se présenter comme un chef autoritaire, devient un « jardinier », qui cultive et nourrit un environnement propice à l’engagement et à la performance collective. Ce type de leader crée des environnements sociologiques performants. Les équipiers choisissent de le suivre, parce qu’il inspire et génère de la confiance.

Ce bon leader, est aussi quelqu’un qui se connaît bien et qui a appris, non pas seulement dans les livres, mais dans l’expérience et la pratique, à s’aimer et à développer ses qualités personnelles. Ce leadership s’apprend sur le tas, au fil des expériences vécues. De plus, il est agile, capable d’anticiper le changement et de l’encourager au sein de son organisation. L’agilité est définie ici non pas comme une rapidité d’action, mais plutôt comme la capacité à prendre du recul, observer, et ajuster sa direction si nécessaire. L’agilité invite à réfléchir ensemble avant d’agir.

Enfin, il fut souligné l’importance du développement durable, en lien avec les 17 objectifs des Nations Unies. Les entreprises d’aujourd’hui ne peuvent espérer prospérer si elles ne s’alignent pas sur les objectifs du bien commun. Nous arrivons à la fin de notre période d’égocentrisme, et il est essentiel que chacun, à son échelle, contribue à la transformation nécessaire pour construire un avenir durable.

Le QUOI : L’engagement et le savoir être ensemble

Le quoi : c’est-à-dire l’engagement nécessaire pour réussir des projets de manière collective. Il fut rappelé que le succès collectif dépend de NOUS tous. Pour cela, il faut comprendre que toute transformation organisationnelle passe d’abord par une transformation humaine, une transformation de l’esprit et du cœur. Nous entrons dans une nouvelle ère postpandémique, où les dirigeants doivent s’adapter à une nouvelle normale. L’une des citations marquantes évoquées a été celle d’Einstein : « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ». Cela signifie que pour véritablement avancer, il faut adopter de nouvelles approches et repenser les anciens paradigmes.

Claude, avec son langage coloré, imagé, plein d’humour et d’esprit, nous a fait le parallèle entre le voyage et le projet. Le projet n’est pas seulement un objectif ou une destination mais un parcours, des aventures de découverte, parfois de soi-même. Les projets peuvent parfois nous confronter à nos propres limites et à nos zones d’ombre, mais ils nous permettent aussi de grandir et de nous redécouvrir. Claude nous demande : est-ce nous qui faisons les projets ou est-ce les projets qui nous façonnent ?

En conclusion, cette conférence a souligné que l’humain doit rester au centre de toute action, et que les projets ne sont qu’un reflet de la vie. La gestion de projets, à son essence, concerne les autres, et c’est par une approche collective, centrée sur le NOUS, que nous pourrons véritablement transformer le monde pour le rendre meilleur. Plein de graines de sagesse qui partent au vent semer l’avenir. Merci Claude!

Question posée aux participants à la fin : Quel mot vous a inspiré la conférence?

À propos de l’auteure

Claire Pascot est une artiste et entrepreneure québécoise au parcours diversifié. Pendant plus de deux décennies, elle œuvra comme soprano, se produisant avec des institutions prestigieuses comme l’Opéra de Québec, l’Opéra de Montréal, l’Orchestre Symphonique de Québec et la Chapelle de Québec des Violons du Roy (qui l’amena entre autres au Carnegie Hall). Elle a décidé de renouer avec ses racines familiales en fondant Chocolat Pascot. Depuis janvier, elle occupe le poste de directrice générale du PMI Lévis-Québec, mettant à profit ses compétences en gestion de projets et son expérience diversifiée.