La gestion des parties prenantes est l’une des responsabilités les plus importantes du gestionnaire de projet. La réussite d’un projet dépend souvent de la satisfaction et de la collaboration des parties prenantes, c’est pourquoi il est essentiel d’accorder une attention particulière à leurs besoins et de toujours s’assurer qu’ils sont communiqués. Cependant, la gestion des parties prenantes peut parfois être une tâche difficile pour les gestionnaires de projet, il est donc important d’apprendre à le faire efficacement.
Les parties prenantes difficiles sont celles qui pourraient perturber ou même mettre fin à un projet. Ce type de parties prenantes n’est généralement pas ouvert à la communication ou même à l’idée de projet, ou ils ne peuvent offrir que des commentaires négatifs. Ainsi, afin de bien gérer ce type de conflit à l’avenir, nous recommandons les étapes suivantes :
1- Les identifier
Tout d’abord, nous devons identifier nos parties prenantes. Au tout début, une étape cruciale est d’identifier toutes nos parties prenantes. Dresser une liste de toutes celles qui exercent une influence directe ou indirecte sur le projet. Nous suggérons de commencer par les ressources que vous connaissez à celles que vous connaissez moins.
2- Les catégoriser
Chaque partie prenante peut avoir un intérêt différent pour votre projet, mais toutes les parties n’ont pas un impact égal. Souvent, celles qui ont un investissement financier ont plus d’influence. On peut considérer trois catégories différentes :
- Parties prenantes clés – sont les plus investies dans le projet comme le client
- Principales parties prenantes – sont directement touchées par le projet
- Parties prenantes secondaires – sont touchées indirectement, sont importants, mais pas essentielles à la réussite du projet
3- Connaître les motivations derrière leurs actions
Commencez à associer les causes qui peuvent en faire des parties prenantes difficiles. Selon le secteur ou le type de projet, certaines parties prenantes peuvent avoir de nombreuses raisons d’influer sur la réussite de votre projet, voici quelques-unes :
- Peur du changement,
- Manque d’expérience/compétences appropriées,
- Roulement élevé du personnel,
- Conflit d’intérêts,
- Client difficile,
- Barrière de communication.
4- Comprendre et améliorer la communication
Essayez d’écouter les parties prenantes et prêtez attention à leur communication non verbale. Les personnes difficiles peuvent ne pas toujours utiliser la façon la plus constructive de communiquer, alors donnez-leur l’occasion d’expliquer et de clarifier leurs idées et leurs intentions, ainsi que de trouver la façon appropriée de communiquer avec chaque partie.
Une fois que la communication est claire, essayez de comprendre ce qui motive leurs préoccupations, c’est votre prochaine grande étape en tant que gestionnaire de projet. Vous pouvez transformer les objections et les différences en un meilleur livrable en ayant une culture de contribution et de collaboration.
5- Se concentrer sur le livrable final
Être un bon gestionnaire de projet ne signifie pas être d’accord avec tout ce que les parties prenantes demandent. Établir des relations à long terme et satisfaire vos parties prenantes ne devrait pas avoir d’incidence sur l’équilibre du Triangle d’or – coût, délai et qualité. Il est acceptable d’être poliment en désaccord, en étant objectif sur la situation et en fournissant les raisons et les données significatives.
Bibliographie
Grégoire, P. (Juin 10, 2022). Stakeholder mapping : Quand, pourquoi et comment cartographier Les parties prenantes ? Boréalis. Récupéré le 30 septembre, 2022, à partir de https://www.boreal-is.com/fr/blog/cartographie-parties-prenantes-evaluer/
Holloway, J., Bryde, D. and Joby, R. (2015). Practical guide to dealing with difficult stakeholders. Routledge : London and New York.
Image Source: https://www.forbes.fr/management/8-conseils-pour-un-meilleur-travail-dequipe/
À propos de l’auteur
Akram Dakhli diplômé maîtrise en gestion de projet de l’université du Québec à Trois-Rivières. Il détient également un BBA en administration des affaires avec 3 spécialités (marketing, analyse d’affaires et finances) ainsi qu’un programme court en mini MBA. Durant ses années d’expérience, Akram a géré et réalisé plusieurs projets au sein d’une PME d’événementielle et dans le secteur public au CIUSSS au département de TI. Ses intérêts et domaines d’expertises portent sur la planification de projets, gestion des parties prenantes, l’analyse et la gestion des risques.