[vc_row][vc_column][vc_column_text]Par Nancie Chevrette et Pr Éric Jean de l’UQAC
Imaginez que vous avez comme projet de réussir à compléter un difficile casse-tête, mais qu’au final vous réalisez qu’il y a des pièces manquantes. Vous êtes en mesure de voir la majorité du paysage, mais force est de constater que votre projet n’atteindra pas l’objectif souhaité. Tout ce travail pour une image incomplète. Eh bien, c’est ce qui arrive à une multitude d’entreprises. Le taux de succès de mise en œuvre des projets oscille autour de 56% et aux dires de plusieurs chercheurs et dirigeants, ce taux est nettement trop bas. Pourquoi? Explorer cette problématique sous l’angle de la capacité d’absorption des cadres intermédiaires et celle de leurs employés pourrait nous permettre d’ajouter une pièce au puzzle.
D’abord, précisons que le cadre intermédiaire a le rôle d’opérationnaliser au quotidien les décisions prises par les dirigeants. Parmi celles-ci, il y a les projets qui permettront à l’entreprise de conserver ses parts de marché et de se tailler une place parmi toutes les entreprises qui affluent grâce entre autres à la mondialisation. De ce fait, la mise en chantier de multiples projets en continu permet aux organisations d’atteindre les objectifs souhaités. C’est ainsi, qu’en plus de veiller à l’exécution des opérations quotidiennes, que le cadre intermédiaire est rapidement identifié comme étant la personne de choix pour assurer la mise en œuvre de ces changements.
Précisons maintenant ce qu’est la capacité d’absorption dans un contexte de projet. Il s’agit d’un processus par lequel un individu acquiert de l’information, puis l’assimile pour mieux comprendre le projet. Par la suite, il visualise et transforme progressivement ses routines de travail actuelles en nouvelles routines pour atteindre, éventuellement, une exécution fluide des nouvelles routines.
La figure ci-dessous résume bien le projet de recherche actuellement en cours qui vise à mieux comprendre le rôle que joue la capacité d’absorption du cadre intermédiaire et de ses employés dans le développement de nouvelles routines de travail lors de la mise en œuvre des projets.
L’analyse des résultats préliminaires de l’étude fait ressortir des pistes de réflexion très intéressantes. Nous vous en partageons une. Plus le projet à mettre en œuvre permet aux cadres intermédiaires et à leurs employés de gagner du temps, grâce à la mise en place des nouvelles routines de travail, plus la mise en œuvre de projet agira de façon positive sur leur capacité d’absorption, et par le fait même sur leur engagement dans le projet[1].
En fait, cette piste de réflexion c’est comme une des pièces manquantes de votre casse-tête. Continuez à suivre nos prochains résultats, vous en trouverez assurément d’autres.
Présentation des auteurs
Nancie Chevrette et Pr Éric Jean
Détentrice d’un baccalauréat en administration spécialisation finance, d’une maîtrise en administration des affaires et doctorante en management de projets, madame Chevrette a concentré sa carrière dans le milieu bancaire. Son parcours lui a permis d’accéder à divers postes à titre d’employé, de gestionnaire et de conseillère stratégique. Elle a œuvré principalement dans différents réseaux de distribution pancanadiens. Depuis quelques années, madame Chevrette travaille au sein d’équipes de projets et d’initiatives et en 2016, elle a décidé d’entreprendre un parcours doctoral. Cette décision s’inscrivait autant dans la voie de son propre développement que dans un désir profond de produire de nouvelles connaissances entourant la gestion de projets. Les défis organisationnels en matière de performance étant toujours aussi nombreux, madame Chevrette conjugue maintenant sa carrière professionnelle avec celle de la recherche appliquée en gestion de projets afin de trouver des solutions concrètes aux problématiques réelles et actuelles auxquelles sont confrontées les entreprises.
[1] Chevrette, N. et Jean, E. (sous presse). De la capacité d’absorption des cadres intermédiaires et de leurs employés à l’engagement dans la mise en place de nouvelles routines de travail. Ad Machina, 4(1).[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]