Par Alexia Ngounou, étudiante en Maîtrise en Gestion de projet à l’UQAC
Vous voulez entendre une statistique choquante ? Selon McKinsey & Company (2009), 70 % des transformations d’entreprise à grande échelle échouent ! Ce qui est tout aussi choquant, c’est que ces échecs se sont produits à un moment où la transformation de l’entreprise est plus importante que jamais. Pensez à la manière dont les organisations ont dû s’adapter, au cours des dernières années, à des tendances mondiales – du changement climatique à la perturbation numérique, en passant par les menaces de cybersécurité.
Une des raisons pour lesquelles tant de transformations d’entreprise échouent, est parce que, dans de nombreux cas, l’effort de transformation ne tient pas suffisamment compte de la variable humaine. Cet article vise donc à aborder la question du dysfonctionnement de la transformation, en mettant l’accent sur une approche plus centrée sur l’humain.
Les transformations échouent pour de nombreuses raisons, mais d’après Sunil Prashara, président et directeur général du PMI (2021), une des causes majeures reste la mauvaise exécution du changement. De nombreux chefs de projet et leurs équipes ne comprennent pas la transformation de l’entreprise. Pire encore, ils peuvent même ne pas être impliqués dans la planification, l’exécution, et ne comprennent pas toujours les finalités de ces transformations. Tous les membres d’une organisation ont besoin de comprendre le sens de leurs actions.
Plusieurs constats actuels nous prouvent que la transformation concerne, en fin de compte, plus les personnes que la technologie. En effet, un des problèmes clés contribuant au dysfonctionnement de la transformation est souvent le manque d’engagement des employés. Pour résoudre ce problème, il faut placer l’humain au centre de son modèle de transformation. Les organisations sont donc encouragées à construire une culture de transformation, afin d’identifier le but plus large derrière la transformation, et établir un lien émotionnel qui permet aux employés de voir comment la transformation se rapporte à l’objectif plus large de l’organisation et à leur propre vie (actions).
En fin de compte, toute transformation est personnelle ; cela commence par l’individu. Il est même recommandé que les dirigeants subissent une transformation personnelle avant d’essayer de conduire la transformation dans l’ensemble de leurs organisations. Les chefs de projet sont bien mieux placés pour s’assurer que les efforts reflètent les valeurs de l’organisation, et leur implication est susceptible de contribuer à l’efficacité des employés. Ainsi, d’après la Brightline Initiative (2020), les organisations qui se transforment rapidement sont deux fois plus susceptibles de se concentrer sur le développement de leurs talents internes.
Bibliographie
Article inspiré d’un article publié par l’auteur Prashara, S. (2021). A Human-Centered Approach Toward Business Transformation. Disponible sur: https://community.pmi.org/t5/the-official-pmi-blog/a-human-centered-approach-toward-business-transformation/ba-p/176#_=_
McKinsey & Company. (2009). The irrational side of change management. Disponible sur : https://www.mckinsey.com/business-functions/organization/our-insights/the-irrational-side-of-change-management
Présentation de l’auteur
Alexia Ngounou, étudiante en Maîtrise en Gestion de projet à l’UQAC
Alexia détient un baccalauréat scientifique français, avec une spécialisation en sciences de la vie et de la terre. Elle étudie actuellement pour l’obtention d’un double diplôme en Gestion de projet à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), et en Management, Maintenance et Maîtrise des risques à Polytech Nancy, une école d’ingénieurs généraliste française.
La gestion de projet est notamment une activité qu’elle a pu mettre en pratique à travers son poste de Responsable du Pôle Projet au sein d’une Junior Entreprise, de juin 2019 à juin 2020. Ainsi, elle est passionnée par le management d’équipe, le leadership et la supervision de projets.
À côté de ses expériences académiques, Alexia est également membre de l’équipe éditoriale du PMI Lévis-Québec, depuis janvier 2021.